Dans la nuit de samedi à dimanche, le calme d’Unieux a été brutalement brisé par un drame survenu sur le site de l’ancienne usine Akers. Quatre adolescentes, attirées par l’exploration urbaine ou « urbex », avaient pénétré illégalement dans l’enceinte de cette friche industrielle désaffectée depuis 2010. Malheureusement, leur quête d’aventure s’est tragiquement transformée en cauchemar.
Selon les premiers éléments, deux des jeunes filles, âg…
Dans la nuit de samedi à dimanche, le calme d’Unieux a été brutalement brisé par un drame survenu sur le site de l’ancienne usine Akers. Quatre adolescentes, attirées par l’exploration urbaine ou « urbex », avaient pénétré illégalement dans l’enceinte de cette friche industrielle désaffectée depuis 2010. Malheureusement, leur quête d’aventure s’est tragiquement transformée en cauchemar.
Selon les premiers éléments, deux des jeunes filles, âgées de 15 et 17 ans, ont chuté du toit de l’usine. La plus jeune n’a pas survécu à ses blessures, tandis que la seconde se trouve dans un état grave. Les deux autres membres du groupe, témoins de l’accident, ont été pris en charge par les secours, visiblement sous le choc.
Une pratique dangereuse
L’urbex, contraction d' »urban exploration », consiste à explorer des lieux abandonnés, souvent des friches industrielles ou des bâtiments désaffectés. Bien que séduisante pour certains, cette activité comporte de nombreux risques, notamment celui de se retrouver confronté à des structures fragilisées par le temps et le manque d’entretien.
Malgré les mises en garde répétées des autorités, l’attrait de l’interdit semble irrésistible pour ces jeunes aventuriers en quête de sensations fortes. Malheureusement, comme l’illustre ce drame, les conséquences peuvent être fatales.
Une usine en cours de dépollution
L’usine Akers, où s’est déroulé l’accident, était autrefois un fleuron de l’industrie sidérurgique de la région. Employant 120 salariés, elle a fermé ses portes en 2010, laissant derrière elle un vaste site de 6,5 hectares à cheval sur les communes d’Unieux et de Fraisses.
Désormais propriété de la collectivité, cette friche industrielle attire régulièrement des squatteurs, des graffeurs et des adeptes de l’urbex, malgré les risques évidents. Selon Christophe Faverjon, maire PCF d’Unieux, le site est actuellement en cours de dépollution avant d’être démoli.
Un phénomène en hausse
Cet accident tragique n’est malheureusement pas un cas isolé. Dans la nuit de dimanche à lundi, un lycéen de 17 ans a perdu la vie à Lyon en chutant du dôme de l’Hôtel-Dieu, où il pratiquait l’urbex dans le but de photographier le lever du soleil.
Ces incidents illustrent la nécessité de sensibiliser les jeunes aux dangers de cette activité illégale et risquée. Les autorités compétentes devront redoubler d’efforts pour sécuriser ces sites abandonnés et dissuader les explorateurs urbains trop téméraires.