Le monde du tennis français est indéniablement marqué par la présence de Laurent Luyat. Depuis l’an 2000, année des Jeux Olympiques de Sydney, ce talentueux journaliste fait partie intégrante du service des sports de France Télévisions. Son ascension fulgurante a commencé en 2001 lorsqu’il s’est vu confier la présentation du prestigieux Journal de Roland-Garros, diffusé chaque soir pendant les Internationaux de France de tennis. Rapidement, il a été choisi pour animer les directs en continu depuis la terrasse du court central, prenant ainsi la relève de l’emblématique Gérard Holtz.
Le 10 mai dernier, Laurent Luyat a publié un livre qui promet de plonger les amateurs de tennis dans un voyage passionnant. Intitulé « 20 ans de Roland-Garros : La terrasse, les stars, les exploits, les coulisses », cet ouvrage retrace les moments forts de sa carrière et offre un aperçu des coulisses de cet événement sportif incontournable. Invité sur le plateau de l’émission Télématin diffusée sur France 2 ce lundi 22 mai, le journaliste a exprimé tout son amour pour le tennis. Il a notamment rappelé les moments où il se faisait réprimander par ses parents lorsqu’il était jeune, car il préférait regarder les matchs plutôt que de réviser pour le bac. Ses idoles de l’époque étaient les légendaires Yannick Noah et John McEnroe.
Laurent Luyat, qui a dû faire face à une opération l’année dernière l’immobilisant pendant plusieurs semaines, a connu des moments mémorables à Roland-Garros aux côtés des meilleurs joueurs mondiaux. Cependant, il a également vécu des instants de solitude, en particulier lorsque les caprices de la météo ont perturbé la compétition.
« Il y a eu de la pluie, du froid, des tempêtes. Un jour, j’ai même vu mon ordinateur s’envoler littéralement de la table. Vous imaginez les rafales de vent. Et il a fallu meubler à l’antenne un après-midi entier sur France 2 », a-t-il révélé lors de l’émission. L’annonce du cancer de son collègue Matthieu Lartot l’a également profondément bouleversé. Dans ces moments difficiles, le commentateur se retrouve souvent livré à lui-même, devant trouver des solutions sur le vif pour occuper l’antenne pendant des heures.
« Je me suis retrouvé à me débrouiller tout seul. Parfois, il m’est arrivé de combler pendant deux, trois, voire quatre heures. Je me souviens d’une fois où j’étais en régie avec Fabrice Colin, nous avions épuisé toutes les séquences prévues. À un moment donné, je demande à l’antenne ‘Bon, que fait-on maintenant ?’ et il me répond dans l’oreillette : ‘Débrouille-toi' », a-t-il raconté avec humour. Bien que cela puisse sembler inconfortable, Laurent Luyat préfère en rire, soulignant la complicité qui le lie à Fabrice Colin et à toute l’équipe.