Lors d’une émission consacrée à la protection des océans, Emmanuel Macron s’est longuement exprimé sur France 2. Mais c’est dans Quotidien, le lendemain, que sa prestation a été minutieusement disséquée — avec ironie mordante — par Yann Barthès, qui n’a épargné ni le chef de l’État, ni la journaliste Léa Salamé.
Le mardi 10 juin 2025, Emmanuel Macron était l’invité exceptionnel d’une émission spéciale de…
Lors d’une émission consacrée à la protection des océans, Emmanuel Macron s’est longuement exprimé sur France 2. Mais c’est dans Quotidien, le lendemain, que sa prestation a été minutieusement disséquée — avec ironie mordante — par Yann Barthès, qui n’a épargné ni le chef de l’État, ni la journaliste Léa Salamé.
Le mardi 10 juin 2025, Emmanuel Macron était l’invité exceptionnel d’une émission spéciale de France 2, animée par Léa Salamé et dédiée à la sauvegarde des fonds marins. À l’occasion du Conseil des Nations Unies des Océans organisé à Nice, le président s’est prêté à un long exercice d’explication — près de trois heures — pour détailler sa vision de la protection maritime.
Entouré de scientifiques et de personnalités engagées pour l’environnement, Emmanuel Macron a répondu aux questions de la journaliste, multipliant les métaphores et formules, parfois énigmatiques, à l’image de son désormais célèbre : « Remettre la mairie au milieu du village. »
Léa Salamé dans le viseur de Yann Barthès
Dès le lendemain, sur le plateau de Quotidien sur TMC, Yann Barthès s’est emparé de l’événement avec son ton habituel, oscillant entre sarcasme et décryptage humoristique. L’animateur a d’abord moqué les envolées présidentielles, qualifiant ses interventions de « formules laïques », avant de s’en prendre ouvertement à Léa Salamé.
Lors d’une séquence analysée, la journaliste affirme que le terme « aires marines protégées » est celui que l’on entend le plus dans les rues de Nice. Une affirmation qu’il tourne en dérision avec une réplique cinglante : « Non, là, c’est ‘comment va ta hanche’ qu’on entend le plus à Nice. »* Un trait d’humour grinçant qui souligne, selon lui, un certain décalage entre discours médiatique et réalité.
Une parole présidentielle jugée interminable
Mais c’est surtout la logorrhée présidentielle qui a retenu l’attention de l’équipe de Quotidien. « Il parle, il parle, il parle, il parle, il parle, il parle », martèle Yann Barthès en parodiant la prestation du chef de l’État. Un montage grinçant illustre les longues tirades d’Emmanuel Macron, jusqu’à l’absurde, provoquant les rires du public.
Dans une séquence particulièrement commentée, le président répond brièvement à une question du journaliste Hugo Clément sur sa première plongée sous-marine : « Très bien, oui. » Un contraste frappant avec le flot de paroles précédentes, que l’émission exploite avec malice. Le point culminant : une image d’Emmanuel Macron en pleine déclaration… annonçant la dissolution de l’Assemblée nationale, insérée de façon décalée, pour accentuer l’effet comique.
Une critique plus profonde sous l’humour
Derrière la moquerie, c’est aussi une critique de fond qui se dessine. Yann Barthès souligne l’écart entre un dispositif ambitieux — réunissant scientifiques, sportifs, astronautes — et une prise de parole présidentielle écrasante. Selon lui, l’exercice aurait dû laisser davantage de place aux experts invités, ceux-là mêmes qui « ont vu les océans de près, de loin, de dessous, de dessus, ou de glace. »
Macron apparaît alors comme le protagoniste principal d’une émission censée faire entendre des voix multiples, et Quotidien ironise sur ce déséquilibre.
Un président toujours cible privilégiée de la satire
Ce n’est pas la première fois que Quotidien épingle Emmanuel Macron. Depuis le début de son mandat, l’émission de Yann Barthès s’est imposée comme un contrepoint satirique puissant au discours présidentiel, scrutant ses tics de langage, ses choix de communication, et son omniprésence médiatique.
En choisissant de brocarder non seulement le président, mais aussi la forme même de l’émission de France 2, Quotidien relance le débat sur la frontière entre pédagogie politique et mise en scène présidentielle. Un exercice à haut risque, où la parole présidentielle, même sur un sujet aussi crucial que l’écologie, peut se transformer en performance déroutante… voire caricaturale.