Près de sept ans après la disparition de Johnny Hallyday, sa veuve Laeticia se retrouve toujours engluée dans un dossier fiscal tentaculaire.
Une dette colossale de plusieurs millions d’euros plane au-dessus de deux sociétés françaises dont elle a hérité, et que la…
Près de sept ans après la disparition de Johnny Hallyday, sa veuve Laeticia se retrouve toujours engluée dans un dossier fiscal tentaculaire.
Une dette colossale de plusieurs millions d’euros plane au-dessus de deux sociétés françaises dont elle a hérité, et que la justice vient de sommer de régler, malgré ses recours successifs.
À la mort de Johnny Hallyday en décembre 2017, Laeticia Hallyday a non seulement hérité de son patrimoine, mais également de ses dettes, notamment une ardoise fiscale estimée à 33 millions d’euros. Deux sociétés françaises, Navajo et Artistes & Promotions, sont au cœur de cette affaire : elles portent ensemble plus d’un tiers de ce passif, et Laeticia Hallyday en est aujourd’hui la gestionnaire. Depuis, elle tente d’y échapper, mais les procédures judiciaires ne lui donnent pas raison.
Un plan de sauvegarde pour gagner du temps
Face à l’ampleur de la dette, Laeticia a choisi une stratégie juridique : en 2019, elle a placé les deux sociétés en procédure de sauvegarde, dans l’objectif d’étaler le remboursement. Parallèlement, elle a entamé des négociations avec le fisc français pour tenter d’alléger la note. Selon les informations du journal L’Informé, elle aurait proposé un règlement immédiat de 1,9 million d’euros en échange de l’annulation du reste, soit environ 9 millions d’euros. Une offre catégoriquement refusée par l’administration.
Une remise partielle finalement accordée
En 2022, le dossier connaît un tournant. Le ministère de l’Économie consent à effacer partiellement les pénalités, à hauteur de 3,2 millions d’euros, en contrepartie d’une condition : Laeticia doit cesser toute contestation judiciaire et s’engager à régler le solde, soit 7,7 millions d’euros. Mais cette dernière refuse le compromis et choisit de déposer un recours. Une nouvelle bataille juridique s’ouvre alors, dans un dossier déjà lourd et sensible.
Une situation financière jugée « non critique »
Le 15 avril 2024, le tribunal administratif de Paris a tranché : les conditions d’indulgence fiscale ne sont pas réunies, notamment parce que Laeticia Hallyday, selon le tribunal, n’est pas en situation de détresse économique. « L’ancien mannequin n’est pas dans la misère », ont rappelé les juges, précisant également que les sociétés Navajo et Artistes & Promotions ne sont pas dans une « incapacité financière manifeste » à honorer les impôts qui leur incombent.
Les pratiques fiscales de Johnny Hallyday remises en cause
À l’origine de cette dette fiscale se trouve un montage financier jugé abusif par le fisc, mis en place du vivant de Johnny Hallyday. L’administration accuse l’artiste d’avoir tenté de se soustraire à ses obligations fiscales en utilisant des structures opaques. Ce procédé a conduit à une majoration de 40 % des sommes dues, au titre d’un « manquement délibéré ». Des pénalités que Laeticia Hallyday continue de contester, en arguant du manque de transparence du dispositif mis en place et du poids injuste qui lui revient aujourd’hui.
Mais la justice, elle, se montre ferme. Le tribunal souligne que le ministre de l’Économie a bien agi en tenant compte du caractère abusif du montage fiscal et du comportement du contribuable, éléments légitimes dans le refus d’une remise gracieuse des pénalités. En clair : l’administration n’a commis aucune erreur de droit.
Une affaire judiciaire loin d’être close
Malgré cette nouvelle décision défavorable, le feuilleton fiscal des Hallyday pourrait se poursuivre, car de nouveaux recours restent possibles. Pour Laeticia, il ne s’agit pas seulement de défendre son honneur ou celui de son époux défunt, mais de préserver aussi son avenir et celui de ses filles. La bataille pour solder l’héritage de Johnny Hallyday, déjà miné par des querelles successorales, s’inscrit désormais aussi sur le terrain de la fiscalité, où les émotions n’ont guère de place.