Condamné à une lourde peine pour le meurtre de son épouse, Jonathann Daval poursuit désormais une existence recluse derrière les murs d’une prison alsacienne.
Sa mère, Martine Henry, lève le voile sur son quotidien entre travail carcéral, séances de sport et cohabitation avec…
Condamné à une lourde peine pour le meurtre de son épouse, Jonathann Daval poursuit désormais une existence recluse derrière les murs d’une prison alsacienne.
Sa mère, Martine Henry, lève le voile sur son quotidien entre travail carcéral, séances de sport et cohabitation avec des figures tristement célèbres du monde criminel.
Pendant des mois, Jonathann Daval avait réussi à incarner l’image du mari anéanti, bouleversé par la disparition soudaine de son épouse, Alexia Fouillot. Son visage, diffusé en boucle sur les chaînes d’information, suscitait l’empathie. Mais l’enquête révélera une toute autre réalité. En octobre 2017, le corps calciné d’Alexia est retrouvé près du domicile conjugal à Gray-la-Ville. Très vite, les preuves accablent Jonathann, qui finit par avouer le féminicide devant ses anciens beaux-parents. En novembre 2020, la cour d’assises le condamne à 25 ans de réclusion criminelle.
Un isolement de longue durée en détention
Incarcéré à la prison d’Ensisheim, en Alsace, Jonathann Daval a d’abord été placé à l’isolement, mesure imposée en raison de l’extrême médiatisation de son affaire. Pendant trois ans et demi, il vit reclus, sans contact avec les autres détenus. Une situation difficile qui n’a évolué qu’après de longs mois de détention. C’est sa mère, Martine Henry, qui raconte aujourd’hui les nouvelles conditions de vie de son fils, dans un entretien accordé à Gala. « Le visiter en prison, ça fait désormais partie de la routine », confie-t-elle, évoquant un quotidien où l’habitude finit par atténuer la violence des faits.
Une nouvelle activité en milieu carcéral
Depuis la fin de son isolement, Jonathann Daval s’est vu attribuer un emploi à la prison, une manière de structurer ses journées et de rompre avec l’oisiveté. Ancien informaticien, il s’est reconverti dans une activité manuelle : la fabrication de bobines électriques et de rallonges. Un travail qu’il a dû apprendre sans formation préalable, comme l’explique Martine Henry dans son livre Moi, maman de Jonathann, publié en 2023. Elle décrit un fils plus stable, plus calme, qui « va beaucoup mieux ».
Une rémunération mensuelle de 600 euros
Son activité derrière les barreaux lui rapporte environ 600 euros par mois, un revenu modeste, mais régulier. Il travaille chaque jour de 7h à 11h30, puis de 13h30 à 16h30, sur une chaîne de production. « Ce n’est pas passionnant, mais ça l’occupe. Il est content », affirme sa mère. Loin du tumulte de l’affaire judiciaire, Jonathann s’efforce désormais de composer avec une routine de détenu. Ses journées sont rythmées par le travail, mais aussi par la pratique intensive du sport, un exutoire qui lui permet de canaliser ses tensions.
Des rencontres troublantes au sein de la prison
La prison d’Ensisheim abrite également d’autres criminels célèbres, dont Guy Georges, le tristement célèbre tueur de l’Est parisien. Selon Martine Henry, ce dernier ne manque pas de saluer poliment la famille Daval lors des visites. Une proximité déroutante pour l’opinion publique, mais qui semble banalisée dans l’univers carcéral. « Il a toujours été poli avec moi », précise-t-elle, refusant de juger un homme qu’elle ne connaît qu’à travers ces interactions brèves.