Depuis le jeudi dernier, la France est en proie à une vague de manifestations dans les principales villes du pays, suite à la décision d’Elisabeth Borne d’imposer la nouvelle réforme des retraites via le 49.3. Cette mesure a provoqué l’ire d’une partie de la population qui ne cesse d’exprimer son mécontentement. En réponse à cela, le gouvernement a dû faire face à deux motions de censure de la part de ses opposants politiques, qui ont finalement été rejetées à neuf voix près. Malgré cela, la réforme des retraites a été adoptée définitivement ce lundi 20 mars 2023 dans un climat social qui ne cesse de se détériorer jour après jour.
Le président de la République, Emmanuel Macron, a pris la parole ce mercredi 22 mars lors des journaux télévisés de 13 heures des chaînes TF1 et France 2 pour tenter d’expliquer la décision controversée. Dans son discours, le président a expliqué que le système des retraites n’était plus équilibré et qu’il y aurait bientôt 20 millions de retraités en France. Il a également avoué être « prêt à endosser l’impopularité » pour que la réforme « entre en vigueur dès la fin de l’année ». Les deux journalistes de France 2 et TF1, Julian Bugier et Marie-Sophie Lacarrau, ont tenté de questionner le président à plusieurs reprises pour en savoir plus sur le fond de sa pensée.
Julian Bugier a notamment demandé pourquoi le président avait attendu si longtemps pour mettre sur la table ces propositions, et si la colère exprimée par la population avait accéléré le processus. Cette question a semblé piquer le président de la République qui a répondu : « Je suis en train de vous dire qu’on a commencé à faire des choses. Si je vous disais qu’on avait tout bien fait, vous me répondrez que je suis un drôle de type. Il y a des gens qui protestent, la démocratie entend la colère, on doit apporter des réponses en allant beaucoup plus loin ». L’opinion publique attendra de voir comment ces propos seront reçus, alors que la situation sociale continue de se détériorer en France.