Disparue depuis près d’un mois, Agathe Hilairet a été retrouvée sans vie dans un sous-bois isolé de la Vienne.
Cette découverte bouleversante met un terme à des semaines d’attente insoutenable pour ses…
Disparue depuis près d’un mois, Agathe Hilairet a été retrouvée sans vie dans un sous-bois isolé de la Vienne.
Cette découverte bouleversante met un terme à des semaines d’attente insoutenable pour ses proches et soulève de nombreuses interrogations dans son village natal, encore abasourdi par ce drame inexpliqué.
Le 10 avril dernier, Agathe Hilairet quittait le domicile familial de Vivonne, dans la Vienne, pour son habituel footing matinal. Cette sortie banale allait pourtant marquer le début d’un cauchemar. Vers 10h30, la jeune femme de 28 ans, décrite comme de « corpulence anorexique », s’éclipse pour courir sans jamais revenir. Son père, inquiet de ne plus pouvoir la joindre sur son téléphone, alerte aussitôt les autorités. Malgré les premiers relevés de son téléphone portable — qui a borné pour la dernière fois à une dizaine de kilomètres du domicile — les recherches menées durant plusieurs semaines ne donnent aucun résultat tangible.
La macabre découverte dans un secteur ignoré
Il aura fallu attendre près d’un mois pour que l’affaire prenne un tournant tragique. Le 4 mai, un promeneur tombe par hasard sur un corps sans vie dans un sous-bois situé au sud de la commune de Vivonne. Ce secteur, hors du périmètre initial des recherches, n’avait jusqu’ici attiré aucun soupçon. L’annonce du décès d’Agathe Hilairet plonge le village dans la stupeur. Le lendemain, le procureur de la République de Poitiers, Cyril Lacombe, confirme l’identité de la victime. Toutefois, les premiers éléments de l’autopsie se révèlent décevants : aucune cause claire du décès n’est déterminée. Des examens complémentaires sont toujours en cours pour tenter d’éclaircir les circonstances de cette mort troublante.
Une population bouleversée, entre tristesse et suspicion
À Vivonne, petite commune calme d’ordinaire, le choc est palpable et les spéculations se multiplient. Dans un reportage du Figaro, les habitants expriment leur émotion, mais aussi leur incompréhension. Magali, aide à domicile, résume l’ambiance générale : « Je ne la connaissais pas du tout, mais on ne parle que de ça, c’est atroce. » D’autres, comme Arielle, préfèrent rester prudents : « J’attends de voir, je n’écoute pas les racontars. » Pourtant, certains laissent éclater leur colère et leur besoin de réponses. Régis, chauffeur accompagnateur, ne cache pas sa rage : « Si c’est un mec qui a fait ça, j’aimerais bien le rencontrer. Et puis je lui éclate la tête. »
Une mort accidentelle ? Les doutes s’installent
L’idée d’un simple accident n’emporte pas l’adhésion générale. Dominique, président d’une société de chasse du village voisin, livre au Figaro ses propres réserves : « Qu’on la retrouve là, c’est louche. » Selon lui, la zone boisée dans laquelle le corps a été découvert est régulièrement fréquentée, notamment en cette saison propice à la cueillette de champignons. Il s’interroge : pourquoi personne ne l’aurait vue plus tôt si elle y était depuis le début ? L’hypothèse d’un déplacement postérieur du corps, ou pire, d’un meurtre, semble s’installer dans les esprits.