Un épisode qui ravive les tensions entre Washington et Pékin, le Canada et les Etats-Unis ont repéré un ballon espion chinois qui a survolé à haute altitude pendant plusieurs jours l’Amérique du Nord ainsi que des sites militaires sensibles.
De son côté, le Pentagone avait annoncé que le ballon se trouvait bien dans l’espace aérien américain, alors que le gouvernement canadien a indiqué qu’il enquêtait sur « un deuxième incident potentiel ».
En réponse à la demande du président Joe Biden, le Pentagone a examiné la possibilité d’abattre le ballon, mais il en a été décidé autrement afin d’éviter que les débris ne mettent en danger les personnes situées aux alentours, a expliqué jeudi à la presse un haut responsable américain de la défense sous couvert d’anonymat.
« Nous n’avons aucun doute sur le fait que le ballon provenait de Chine », a t-il précisé.
« Nous prenons des mesures pour nous protéger contre la collecte d’informations sensibles », dit-il, tout en insistant sur la « valeur ajoutée limitée en termes de collecte d’informations » de cet appareil, qualifié de ballon aux dimensions assez larges.
Pékin souhaite se montrer rassurant
Les autorités chinoises, de leur côté, ont indiqué qu’elles » contrôlaient » ces informations et ont demandé aux autorités de ne pas » faire tout un plat avant que les faits ne soient établis « . Une telle attitude » ne favorise pas la bonne résolution de cette affaire « , a déclaré une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
Pat Ryder, porte-parole du Pentagone, a indiqué que la direction de la défense aérospatiale américano-canadienne (Norad) contrôlait la trajectoire de vol du ballon.
« Le ballon vole actuellement à une altitude bien supérieure au trafic aérien commercial. Il ne représente aucune menace militaire ou physique pour les personnes au sol », précise-t-il dans un communiqué.
« Deuxième incident »
le ministère de la Défense du Canada a déclaré dans un communiqué que « les Canadiens sont en sécurité et le Canada prend des mesures pour assurer la sécurité de son espace aérien, notamment en surveillant l’éventualité d’un second incident », sans préciser la nature de cet éventuel second ballon.