En cette saison estivale 2025, les restaurateurs français tirent la sonnette d’alarme. Malgré l’afflux touristique, les chiffres sont en berne : selon l’UMIH, le secteur enregistre une baisse de chiffre d’affaires de 15 à 20 % sur l’ensemble du territoire. Une chute que beaucoup attribuent à la flambée des prix, notamment dans les zones touristiques.
À Menton, un établissement est devenu viral, non pas pour sa gastronomie, mais pour ses tarifs. Une pizza facturée 55 €, un tiramisu à 36 €, ou encore une…
En cette saison estivale 2025, les restaurateurs français tirent la sonnette d’alarme. Malgré l’afflux touristique, les chiffres sont en berne : selon l’UMIH, le secteur enregistre une baisse de chiffre d’affaires de 15 à 20 % sur l’ensemble du territoire. Une chute que beaucoup attribuent à la flambée des prix, notamment dans les zones touristiques.
À Menton, un établissement est devenu viral, non pas pour sa gastronomie, mais pour ses tarifs. Une pizza facturée 55 €, un tiramisu à 36 €, ou encore une simple tarte au citron à 17 € : autant de prix jugés exorbitants par les internautes, qui dénoncent un abus de la part de certains restaurateurs. L’addition grimpe rapidement : un repas pizza-tiramisu atteint 91 €, de quoi refroidir plus d’un vacancier.
Les réactions indignées des clients
La publication de la carte sur les réseaux sociaux a déclenché un torrent de critiques. “Scandaleux ! RIEN ne justifiera jamais de tels prix, même en zone touristique”, s’insurge un internaute. D’autres se tournent vers l’humour pour dénoncer la situation : “À 55 € la pizza, j’espère qu’il y a des pépites d’or dedans” ou encore “36 € le tiramisu, j’espère que t’as une part du restaurant avec.” Derrière ces moqueries se cache une réalité plus grave : une clientèle de plus en plus réticente à franchir la porte des restaurants.
Une crise qui dépasse les réseaux sociaux
Si ce restaurant incarne les excès, la situation est plus globale : baisse du pouvoir d’achat, inflation persistante, charges élevées et fiscalité lourde fragilisent la restauration. L’après-Covid a laissé des traces, et les Français se serrent la ceinture. Le ticket moyen diminue, les desserts se partagent, et certains parents se privent pour offrir un menu à leurs enfants. La Banque de France souligne que le secteur est aujourd’hui en plus grande difficulté qu’avant la pandémie.
Vers des menus « anti-crise »
Face à cette désaffection, de nombreux restaurateurs réfléchissent à s’adapter. Les menus “entrée-plat-dessert” traditionnels pourraient laisser place à des formules allégées et plus abordables, afin de répondre aux attentes d’une clientèle en quête de prix accessibles. Certains établissements haut de gamme, comme celui de Menton, continueront de s’adresser à une clientèle privilégiée, mais pour la majorité des restaurateurs, la survie passera par une offre repensée et plus “low cost”.
Un secteur à la croisée des chemins
Ce contraste illustre une fracture profonde : d’un côté, des adresses élitistes qui visent une clientèle aisée et restent à l’abri de la crise ; de l’autre, une multitude de restaurants qui peinent à attirer une clientèle fragilisée par la baisse du pouvoir d’achat. L’été 2025 agit comme un révélateur : si rien ne change, de nombreuses terrasses risquent de se vider durablement, laissant tout un pan de la restauration française au bord du gouffre.