En proposant de désarmer la police municipale et de supprimer la vidéosurveillance, Mathilde Panot a ravivé les tensions sécuritaires à l’approche des municipales de 2026. Une prise de position qui divise profondément, accusée de mettre en péril l’ordre public au nom d’un idéal de proximité.
« Une police municipale de proximité n’a pas besoin d’être armée », a affirmé Mathilde Panot, provoquant une déferlante de…
En proposant de désarmer la police municipale et de supprimer la vidéosurveillance, Mathilde Panot a ravivé les tensions sécuritaires à l’approche des municipales de 2026. Une prise de position qui divise profondément, accusée de mettre en péril l’ordre public au nom d’un idéal de proximité.
« Une police municipale de proximité n’a pas besoin d’être armée », a affirmé Mathilde Panot, provoquant une déferlante de réactions dans le paysage politique. Invitée de BFMTV dimanche, la cheffe de file des députés LFI a défendu une vision radicalement différente de la sécurité locale. En plaidant pour une désescalade de l’armement des forces municipales, elle remet en cause une tendance croissante à la militarisation des polices locales, dans un contexte de délinquance urbaine tendue.
Le gouvernement contre-attaque avec virulence
Marc Ferracci, ministre de l’Industrie et de l’Énergie, n’a pas mâché ses mots : « Il faut à tout prix éviter qu’il y ait des maires LFI l’an prochain ». Sur Europe 1 et CNews, il a dénoncé ce qu’il considère comme une « provocation habituelle » de La France insoumise, accusée de saboter les outils de sécurité. « Face à une délinquance souvent liée au narcotrafic, il est impensable de désarmer la police municipale », a-t-il martelé, soulignant leur rôle de première ligne dans les quartiers les plus exposés.
Vidéosurveillance : une suppression décriée
La suppression des caméras de surveillance, également évoquée par Mathilde Panot, a été jugée irresponsable par plusieurs membres de la majorité. Pour la députée insoumise, ces dispositifs « n’ont jamais prouvé leur utilité ». Mais pour ses opposants, renoncer à cet outil reviendrait à priver les communes d’un levier crucial dans la prévention et l’identification des actes délictueux. Le sujet cristallise une ligne de fracture profonde entre approche répressive et logique de désescalade sociale.
LFI accusée de nourrir la défiance envers les forces de l’ordre
Selon Marc Ferracci, cette proposition reflète une hostilité structurelle de LFI vis-à-vis des forces de sécurité. Il dénonce une « capillarité » idéologique entre l’ultragauche, les black blocs et une partie des élus insoumis. « Je pense que ça fait partie de leur ADN », affirme-t-il, suggérant que ces idées ne relèvent pas d’un simple opportunisme électoral, mais d’une posture idéologique profondément ancrée.
Une stratégie politique à hauts risques
À quelques mois des élections municipales, les propos de Mathilde Panot exposent LFI à de vives critiques mais renforcent aussi son ancrage chez une partie de l’électorat urbain et militant. En défendant une vision alternative de la sécurité publique — axée sur la proximité, la médiation, et la désescalade — la députée entend incarner une rupture face à ce qu’elle perçoit comme une dérive sécuritaire du pouvoir en place. Reste à savoir si cette ligne séduira ou rebutera les électeurs dans les urnes.