Donald Trump continue d’étendre son empire commercial bien au-delà des sphères politiques. Cette fois, c’est dans l’univers des parfums que l’ancien président américain investit, lançant une fragrance baptisée « Victory 45-47 », dont le nom n’est pas sans arrière-pensée électorale. Une opération marketing qui déclenche autant de sarcasmes que de critiques.
C’est sur Truth Social, son réseau social de prédilection, que Donald Trump a dévoilé sa dernière trouvaille…
Donald Trump continue d’étendre son empire commercial bien au-delà des sphères politiques. Cette fois, c’est dans l’univers des parfums que l’ancien président américain investit, lançant une fragrance baptisée « Victory 45-47 », dont le nom n’est pas sans arrière-pensée électorale. Une opération marketing qui déclenche autant de sarcasmes que de critiques.
C’est sur Truth Social, son réseau social de prédilection, que Donald Trump a dévoilé sa dernière trouvaille commerciale : un parfum baptisé Victory 45-47, disponible en version homme et femme. Le nom fait allusion à sa position de 45ᵉ président des États-Unis et à sa volonté affichée de redevenir le 47ᵉ après l’élection de 2024. « Les fragrances Trump sont là. Elles évoquent l’art de la gagne, la puissance et le succès », a-t-il proclamé dans un message promotionnel au ton triomphal.
Le flacon, vendu 249 dollars (soit environ 212 euros), est loin d’être abordable. Il dépasse largement le prix de son précédent parfum « Fight Fight Fight », lancé en 2024 à 199 dollars. Chaque bouteille est ornée d’une statuette dorée de Donald Trump, dans une posture virile et glamour qui évoque davantage James Bond que le chef d’État. La version masculine est présentée dans un coffret noir élégant, la version féminine dans un rouge éclatant, jouant à fond la carte du luxe provocateur.
Des internautes consternés par la marchandisation présidentielle
Mais cette nouvelle incursion de Donald Trump dans le commerce a suscité une vive vague de réactions moqueuses et critiques sur les réseaux sociaux. Si son message initial est resté cantonné à Truth Social, il a rapidement inondé X (ex-Twitter), où les internautes ont dénoncé une dérive grotesque de la fonction présidentielle. « J’ai cru à une parodie », écrit un utilisateur, tandis qu’un autre s’indigne : « A-t-on jamais vu un président vendre autant de saloperies ? »
Steaks, vodka, téléphones, cryptomonnaies, cartes à collectionner, Bibles, et désormais parfums : Donald Trump semble prêt à monnayer jusqu’au moindre fragment de son image. Une démarche que certains jugent profondément indécente, d’autant plus que le parfum est commercialisé en pleine campagne électorale, brouillant encore davantage la frontière entre ambition politique et exploitation commerciale.
Une stratégie commerciale bien rodée
Pourtant, cette méthode n’a rien de nouveau chez Donald Trump. Bien avant son entrée en politique, il avait construit sa fortune sur une diversification tous azimuts, mêlant immobilier, hôtellerie, jeux, télévision, golf, et produits dérivés en tout genre. Sa marque personnelle, « Trump », est devenue au fil des décennies un label apposé sur tout ce qui peut se vendre, du jeu de société à l’eau minérale en passant par les steaks.
Cette stratégie de branding, poussée à l’extrême, repose sur une mécanique bien huilée : séduire sa base électorale avec des objets qui incarnent un imaginaire de victoire, de richesse et de force. Victory 45-47 ne déroge pas à la règle. Le message est clair : en achetant ce parfum, vous vous offrez une part du rêve trumpien, une essence de succès personnel à prix d’or.
Un parfum d’élection… et de polémique
Le choix du nom Victory 45-47 n’est pas anodin : il inscrit le produit dans une logique de campagne présidentielle implicite, entre hommage à son mandat passé (le 45ᵉ) et ambition pour l’avenir (le 47ᵉ). Cette fusion entre politique et commerce n’est pas sans susciter l’inquiétude. Pour certains observateurs, cette stratégie flirte dangereusement avec la confusion des genres, remettant en question la séparation entre fonction publique et intérêt privé.
Jamais dans l’histoire moderne des États-Unis un ancien président n’a autant capitalisé sur son image avec autant de constance et d’audace, au point de transformer chaque objet en vecteur de campagne déguisée. Cette nouvelle initiative s’inscrit donc dans une tradition bien trumpienne, entre culte de la personnalité, provocation marketing et storytelling de la réussite individuelle.