Dans une récente interview avec Le Parisien, la réalisatrice Agnès Jaoui a exposé ses perspectives sur le féminisme moderne et le mouvement #MeToo, sujet central de son prochain film.
Jaoui, qui a personnellement connu des abus, cherche à injecter de la nuance dans un…
Dans une récente interview avec Le Parisien, la réalisatrice Agnès Jaoui a exposé ses perspectives sur le féminisme moderne et le mouvement #MeToo, sujet central de son prochain film.
Jaoui, qui a personnellement connu des abus, cherche à injecter de la nuance dans un débat souvent polarisé.
Sa démarche artistique intervient à un moment où les tensions sociétales et politiques en France se cristallisent autour de questions de justice et d’équité.
Agnès Jaoui a partagé ses sentiments ambivalents concernant le mouvement #MeToo, saluant la prise de conscience qu’il a engendrée tout en exprimant ses réserves sur certaines réactions qu’elle juge excessives.
« Il est très bien que les abus de pouvoir soient dénoncés, » affirme-t-elle, mais elle critique une tendance à la vindicte qui pourrait nuire à la justesse des causes défendues.
Son film promet d’explorer ces zones grises, où les distinctions entre les gestes maladroits et les véritables agressions semblent parfois floues.
Engagement politique et préoccupations environnementales
En dehors de son œuvre cinématographique, Jaoui n’hésite pas à exprimer ses opinions tranchées sur la politique française, se décrivant clairement de gauche tout en se montrant critique envers l’efficacité du soutien aux politiques individuelles.
Elle déplore notamment le manque d’attention sérieuse accordée à l’urgence climatique, un sujet qu’elle juge prioritaire par rapport aux jeux politiques.
Face à une désillusion croissante envers les politiciens, souvent décriés ou méprisés, Jaoui propose une solution radicale : un service politique obligatoire pour tous les citoyens.
Cette idée, selon elle, permettrait à chacun de comprendre les défis inhérents à la gestion des affaires publiques.
« Je suis partisane d’un service politique obligatoire, » explique-t-elle, suggérant que cette expérience pourrait renforcer la démocratie et réhabiliter la fonction politique.