Une décision controversée du préfet de l’Aveyron suscite l’indignation de l’association One Voice, qui lutte pour la défense des animaux. L’arrêté préfectoral autorise les éleveurs à abattre les chiens errants s’approchant des troupeaux dans certaines zones du département.
Du 10 avril au 10 mai, entre 20 heures et 8 heures, les chiens « errants, divagants ou malfaisants » se trouvant à proximité des …
Une décision controversée du préfet de l’Aveyron suscite l’indignation de l’association One Voice, qui lutte pour la défense des animaux. L’arrêté préfectoral autorise les éleveurs à abattre les chiens errants s’approchant des troupeaux dans certaines zones du département.
Du 10 avril au 10 mai, entre 20 heures et 8 heures, les chiens « errants, divagants ou malfaisants » se trouvant à proximité des troupeaux dans les communes de La Couvertoirade, L’Hospitalet-du-Larzac, Nant, Sainte-Eulalie-de-Cernon et Saint-Jean-et-Saint-Paul peuvent être abattus. Les chiens visés sont ceux qui sont « hors de portée de voix » ou à plus de 100 mètres de leur propriétaire.
Protection des troupeaux : l’objectif annoncé
L’objectif affiché par le préfet est de protéger les troupeaux, en particulier les quelque 110 000 brebis que compte le département de l’Aveyron. L’élevage ovin occupe une place importante dans l’économie locale, et les attaques de chiens errants représentent une menace pour les éleveurs.
One Voice met en garde les propriétaires de chiens contre les risques encourus lors des promenades nocturnes ou matinales. L’association appelle à la vigilance et recommande de ne pas perdre de vue les animaux de compagnie, sous peine de les voir abattus à proximité des pâtures.
L’association critique vivement l’approche du gouvernement, qu’elle juge « anti-loups et pro-élevage ». Elle dénonce le manque d’accompagnement et de formation des éleveurs dans la mise en place de mesures de protection, ainsi que l’absence de subventions pour les aider à sécuriser leurs troupeaux.
Assouplissement des conditions d’abattage : une priorité questionnée
One Voice s’interroge sur les priorités du gouvernement, qui semble préférer assouplir les conditions d’abattage plutôt que de rendre obligatoires les mesures de protection pour tous les types d’animaux d’élevage. L’association réaffirme son engagement à défendre tous les êtres vivants, qu’il s’agisse de chiens, de loups ou d’autres animaux, face aux lobbies agricoles et cynégétiques.
La situation des chiens errants soulève des questions. Sont-ils abandonnés, perdus, ou simplement en quête de nourriture ? Ces animaux luttent pour leur survie et font preuve de débrouillardise, mais le préfet semble préférer l’abattage au secours de ces chiens en détresse.
One Voice annonce son intention d’attaquer l’arrêté préfectoral en justice, afin de défendre les chiens visés par cette mesure controversée. L’association est déterminée à s’opposer à cette décision et à faire entendre la voix des animaux.
Un contexte local tendu
D’autres associations et organismes de défense des animaux pourraient se joindre à la démarche de One Voice, apportant leur soutien dans cette bataille juridique. La décision du préfet de l’Aveyron s’inscrit dans un contexte local tendu, où l’élevage occupe une place prépondérante dans l’économie du département.
Les tensions entre éleveurs et défenseurs des animaux sauvages sont récurrentes, et cette nouvelle mesure risque d’exacerber les conflits. L’issue de la procédure judiciaire engagée par One Voice est attendue avec impatience, car elle pourrait avoir des répercussions sur la gestion des chiens errants dans d’autres départements.
Au-delà de la polémique, cette affaire soulève des questions fondamentales sur la cohabitation entre les activités d’élevage et la protection des animaux. Il est urgent de trouver un équilibre entre la sécurité des troupeaux et le bien-être de tous les êtres vivants, à travers un dialogue apaisé entre les différents acteurs concernés.