Le 20 mars dernier, un dialogue empreint d’une sincérité rare s’est noué entre Slimane et le magazine Têtu. Cette entrevue fut l’occasion pour l’artiste, bientôt sur la scène de l’Eurovision, d’évoquer les attaques discriminatoires qui empoisonnent son quotidien.
En pleine effervescence créative, à l’aube d’un nouvel opus et de sa prestation à l’Eurovision, Slimane a choisi de…
Le 20 mars dernier, un dialogue empreint d’une sincérité rare s’est noué entre Slimane et le magazine Têtu. Cette entrevue fut l’occasion pour l’artiste, bientôt sur la scène de l’Eurovision, d’évoquer les attaques discriminatoires qui empoisonnent son quotidien.
En pleine effervescence créative, à l’aube d’un nouvel opus et de sa prestation à l’Eurovision, Slimane a choisi de s’ouvrir sur les ondes négatives qui l’assaillent. L’artiste, âgé de 34 ans, a partagé l’amertume laissée par les remarques teintées de racisme et d’homophobie. Ces paroles blessantes, il les a d’abord vécues comme des coups.
Avec le temps, il a appris, non pas à les accepter, mais à coexister avec elles. « L’habitude ne signifie pas l’apaisement, mais une forme de résistance intérieure, » confie-t-il, soulignant que cette adversité verbale s’est amplifiée depuis l’annonce de sa participation à l’Eurovision.
Les préjugés s’expriment quotidiennement. « L’Arabe qui nous représente » ou « Où sont les chanteurs français ? » sont des phrases qu’il entend régulièrement. Face à cela, Slimane opte pour l’humour et la dérision, trouvant ces attaques dérisoires. Sa philosophie ? L’indifférence. Il considère son art, son parcours, ses concerts, et son public, divers et uni, comme sa plus éloquente répartie.