Sefa, en état de mort cérébrale après une collision avec la police à Elancourt
Le 6 septembre, un terrible accident a eu lieu dans les Yvelines, impliquant Sefa, un adolescent de 16 ans, dans une collision avec une voiture de police. Depuis cet incident, il est maintenu en vie artificiellement.
Sefa, âgé de 16 ans, est en état de mort cérébrale depuis sa collision avec une voiture de police survenue le mercredi 6 septembre à Élancourt, dans les Yvelines. Selon BFMTV, il a été décidé que l’adolescent sera transféré en Turquie, le pays d’origine de ses parents. Actuellement, il est maintenu en vie artificiellement à l’hôpital Beaujon de Clichy, Hauts-de-Seine.
Le transfert en Turquie a été approuvé par le parquet de Versailles, en réponse à la demande de la famille, qui souhaite poursuivre les soins là-bas. La procureure de la République, Maryvonne Caillibotte, a annoncé : « Nous allons donc ouvrir en début de semaine une information judiciaire pour blessures involontaires ».
À Trappes, au square Yves-Farge, où Sefa avait l’habitude de passer du temps, une veillée de recueillement a été organisée le vendredi soir. Des jeunes proches du jeune homme ont organisé une « sadaqa », un moment d’aumône dans l’Islam, près du gymnase René-Rousseau. Cette cérémonie s’est déroulée sobrement et de manière confidentielle.
L’avocat de la famille évoque la possibilité d’un « tamponnage »
L’accident tragique s’est produit le mercredi soir vers 18h30, lorsque Sefa, qui réside dans le quartier du Village, a été impliqué dans une collision avec une minimoto, alors qu’il était en interaction avec une voiture de police. Deux policiers qui avaient été placés en garde à vue ont été libérés depuis. La famille a porté plainte contre ces policiers.
Une enquête a été ouverte par l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), également connue sous le nom de « police des polices », en plus d’une autre enquête pour « refus d’obtempérer ». La police soutient la thèse de l’accident, affirmant que le jeune homme, qui ne portait pas de casque, aurait refusé de s’arrêter alors qu’il était suivi « à distance » par une patrouille. Il aurait regardé derrière lui avant de percuter un autre véhicule de police, devant le collège Alexandre-Dumas.
L’avocat de la famille, Me Yacine Bouzrou, avance une autre hypothèse : la voiture de police aurait utilisé la technique interdite du « tamponnage » pour interpeller le jeune pilote.