Une femme d’Avignon, dans le Vaucluse, s’est rendue au commissariat de police local en tenant un élément de preuve macabre – une partie de la langue d’un homme qui l’aurait agressée sexuellement.
Selon un rapport de France Bleu Vaucluse, la femme, âgée de 57 ans, promenait son chien dans le quartier Saint-Jean d’Avignon vers 4 heures du matin le dimanche 19 février, lorsqu’elle a été suivie par un homme d’une trentaine d’années. L’homme l’a embrassée de force et l’a tripotée, incitant la victime à le mordre en état de légitime défense, lui sectionnant un morceau de langue. Elle est ensuite rentrée chez elle et, plus tard dans la journée, elle est arrivée au poste de police avec son fils, tenant la pièce à conviction ensanglantée.
Le suspect a été rapidement appréhendé près du lieu de l’agression présumée, couvert de sang. L’homme, d’origine tunisienne, affirme que c’est la victime qui l’a attaqué après avoir succombé à ses charmes. Il doit être présenté au tribunal le 22 février en comparution immédiate. La préfecture du Vaucluse a également pris un arrêté lui enjoignant de quitter le territoire français, car il était en situation irrégulière.
Cet incident troublant souligne la nécessité de rester vigilant face aux agressions et au harcèlement sexuels. Il rappelle également que les victimes de telles attaques peuvent se défendre de manière créative. Les actions de la femme montrent que les victimes d’agressions sont capables d’être fortes et de prendre le contrôle de leurs propres récits. L’affirmation de l’homme selon laquelle la victime était en faute est une tactique bien trop courante chez les agresseurs, mais la présence des preuves ensanglantées de la victime donne du poids à sa version des faits.